Partagez de gros fichiers sur Internet
Voici nos meilleures solutions, gratuites et payantes, pour partager en quelques clics tous vos fichiers avec vos amis ou votre famille où qu'ils se trouvent sur la planète.
Vidéo en haute définition, diaporamas, photos de plusieurs mégapixels… Dans un univers toujours plus dématérialisé, nous échangeons de plus en plus de fichiers qui peuvent peser plusieurs dizaines voire centaines de mégaoctets. Des volumes peu adaptés aux systèmes d'échanges traditionnels comme le mail, qui ne supporte guère plus de quelques mégaoctets en pièce jointe. Heureusement, le développement de réseaux haut débit et la diminution du coût des supports de stockage ont permis le développement de services d'hébergement de fichiers.
Différentes solutions
On peut confier ses photos à des sites tels Flickr ou Picasa, déposer ses vidéos sur YouTube ou Dailymotion, ou profiter des espaces de stockage de Gmail ou de SkyDrive. Mais ces espaces se révèlent peu adaptés pour des échanges importants tant en volume qu'en fréquence. Il faut alors se tourner vers d'autres solutions. Parmi les plus simples, il y a les espaces de stockage en ligne. D'un clic et gratuitement, vous avez accès à des disques durs en ligne dont les capacités peuvent atteindre plusieurs gigaoctets, certains sont même virtuellement illimités.
Vos contacts ont accès, par un lien Internet, aux fichiers que vous déposez et vous pouvez protéger vos contenus par mot de passe. Vous pouvez aussi créer votre propre réseau peer to peer privé, réservé à votre entourage et crypté. Plusieurs programmes le permettent, mais la mise en œuvre est parfois laborieuse, car elle exige souvent le paramétrage manuel de votre équipement réseau et de votre logiciel pare-feu.
Et, si vous ne faites confiance à personne et que vous ne souhaitez pas faire héberger vos données par un tiers, vous pouvez les rendre accessibles à votre entourage directement sur votre disque dur via un navigateur comme Opera ou des logiciels gratuits comme Orb ou Sendoid.
Les solutions matérielles pour s'échanger des données immatérielles
Tombés un peu en désuétude depuis l'avènement des mémoires flash, les CD et DVD restent une solution simple et efficace pour s'échanger de gros fichiers. Un DVD peut contenir plus de 4 Go de données (8,5 Go pour les DVD double couche) et se négocie autour de 1 euro en pack. Les disques Blu-ray ont une capacité bien plus élevée (25 Go ou 50 Go en double couche à partir de 4 euros environ) et sont assez intéressants si on calcule le tarif au gigaoctet. Reste que tout le monde ne dispose pas encore d'un lecteur compatible, et que les graveurs Blu-ray sont encore assez onéreux, comptez autour de 100 euros.
C'est le support de stockage par excellence pour les échanges de fichiers. Très compacte, disponible en capacités élevées, relativement rapide et avec un coût au gigaoctet intéressant. Les clés USB de 16 Go coûtent aujourd'hui dans les 20 euros. Attention en choisissant votre clé, renseignez-vous sur ses performances en lecture et en écriture surtout si vous comptez l'utiliser intensivement. Les clés bas de gamme intègrent des puces mémoire de second choix et vos transferts de données risquent alors de prendre des heures.
La solution ultime si vous avez beaucoup de données à échanger. Un modèle de 500 Go au format 2,5 pouces vous coûtera moins de 70 euros ! Les « gros disques » de 3,5 pouces sont encore beaucoup plus intéressants, mais nécessitent souvent une alimentation externe handicapante pour un usage nomade. Côté interface, l'USB 3.0 est idéal, hélas les disques et les ordinateurs équipés de ce standard sont encore trop rares. Sachez toutefois que les disques USB 3.0 sont tout à fait compatibles avec l'USB 2.0 et pas forcément plus chers.
Le NAS, ou disque du réseau, est un serveur domestique qui permet de partager une grande quantité de données sur le réseau de son foyer. Mais on peut aussi l'ouvrir vers Internet pour soi ou pour ses proches. L'inconvénient, c'est le débit de données montant faiblard de nos box Internet qui rend les transferts longs et fastidieux. Il existe des systèmes NAS simplifiés pour un usage grand public comme le Pogoplug (lire Micro Hebdo n° 676 p. 28), ou même certaines box Internet qui font office de serveur de fichiers (Freebox Revolution, par exemple).
Ce que dit la loi
Marie Soulez, avocate à la cour d'appel de Paris, responsable d'activité au département Propriété intellectuelle du cabinet Alain Bensoussan.
Puis-je partager des films ou de la musique que j'ai achetés via Internet ?
Le partage de fichiers implique un acte de reproduction de l'œuvre, lequel est soumis à l'autorisation préalable de l'auteur. Seules les copies destinées à l'usage privé du copiste et non à un usage collectif sont licites : c'est ce qu'on appelle l'exception de copie privée, exception au droit de reproduction de l'auteur. Pour justifier des reproductions multiples, certains internautes invoquent l'exception dite de cercle de famille, laquelle est une exception au droit de représentation et non de reproduction. Or, la mise en ligne d'un fichier suppose sa reproduction, puis sa diffusion à un public qui, à son tour, pourra effectuer des reproductions. Ces échanges ne relèvent pas de la copie privée ni du cercle de famille et ils constituent donc un délit de contrefaçon s'ils n'ont pas été autorisés. Le vrai débat porte sur le caractère licite ou non de l'exécution à distance de l'œuvre stockée sur un serveur, sans reproduction en local (serveur FTP, plate-forme de streaming, etc.).
Le partage de fichiers implique un acte de reproduction de l'œuvre, lequel est soumis à l'autorisation préalable de l'auteur. Seules les copies destinées à l'usage privé du copiste et non à un usage collectif sont licites : c'est ce qu'on appelle l'exception de copie privée, exception au droit de reproduction de l'auteur. Pour justifier des reproductions multiples, certains internautes invoquent l'exception dite de cercle de famille, laquelle est une exception au droit de représentation et non de reproduction. Or, la mise en ligne d'un fichier suppose sa reproduction, puis sa diffusion à un public qui, à son tour, pourra effectuer des reproductions. Ces échanges ne relèvent pas de la copie privée ni du cercle de famille et ils constituent donc un délit de contrefaçon s'ils n'ont pas été autorisés. Le vrai débat porte sur le caractère licite ou non de l'exécution à distance de l'œuvre stockée sur un serveur, sans reproduction en local (serveur FTP, plate-forme de streaming, etc.).
Le partage de fichiers entre proches peut-il être considéré comme un prêt ?
Le partage de fichiers ne semble pas pouvoir être qualifié de prêt, lequel implique une restitution de la chose prêtée tandis que le partage de fichiers implique la réalisation d'une copie, laquelle n'a pas vocation à être restituée. Le raisonnement est identique pour l'exécution à distance de l'œuvre stockée sur un serveur.
Le partage de fichiers ne semble pas pouvoir être qualifié de prêt, lequel implique une restitution de la chose prêtée tandis que le partage de fichiers implique la réalisation d'une copie, laquelle n'a pas vocation à être restituée. Le raisonnement est identique pour l'exécution à distance de l'œuvre stockée sur un serveur.
L'utilisation de services tels que Megaupload pour partager ces fichiers est-elle licite ?
L'utilisation de services tels que Megaupload pour partager des fichiers, même acquis légalement, est illicite, car elle implique une reproduction de l'œuvre non autorisée par l'auteur. Le Sénat préconise la création, aux côtés des hébergeurs et des éditeurs, d'une nouvelle catégorie d'acteurs “ les éditeurs de services ” pour les sites collaboratifs. Ces derniers auront l'obligation de mettre en place tous les moyens propres à surveiller les contenus qu'ils hébergent et notamment les fichiers au contenu contrefaisant.
L'utilisation de services tels que Megaupload pour partager des fichiers, même acquis légalement, est illicite, car elle implique une reproduction de l'œuvre non autorisée par l'auteur. Le Sénat préconise la création, aux côtés des hébergeurs et des éditeurs, d'une nouvelle catégorie d'acteurs “ les éditeurs de services ” pour les sites collaboratifs. Ces derniers auront l'obligation de mettre en place tous les moyens propres à surveiller les contenus qu'ils hébergent et notamment les fichiers au contenu contrefaisant.
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